Le lundi, Paulette poil-à-la-tête s’écriait en voyant sa voisine Gypsie:
« Salut Pépette !»
Du mardi au jeudi, elle lui faisait la tête ou la fête, selon son humeur et ce qu’apportait le facteur…
Le vendredi était le jour de ses serments à sornettes :
– « Demain, promis ! Je me fais des couettes ! »
-« Je commanderai bientôt, deux paires de baskets sur internet ! »
Le dimanche elle racontait des choses un-peu–beaucoup-passionnément bêtes.
« Je n’aime pas les gouttières pour DEUX RAISONS :
-Il y fait noir
– Il y fait peur
-Je déteste mouiller mes baskets
-Il faut compter jusqu’à 10 avant d’arriver au bout de la canalisation et c’est bien trop long !
Paulette ne savait pas compter de toute façon…
Quant à Gypsie, elle était muette, alors elle ne disait jamais rien.
Et puis Paulette avait un poil DANS la tête !
Elle ne voulait pas réfléchir parce que ça la chatouillait :
« Pfiouuu, c’est bien trop fatigant ! Moi, je voudrais juste un prince charmant.»
Elle décida de faire sa toile dans la gouttière, pour DEUX RAISONS:
-Il y faisait noir
-Il y faisait peur
-Elle n’avait pas de chaussettes
-Il fallait compter jusqu’à 10 pour attraper le premier qui passerait par là, c’était bien trop rigolo !
Paulette ne savait pas pécher de toute façon…
Malheureusement pour elle, ce jour n’était pas le bon .
Tristouille et pas de chance, bingo météo, à peine sa toile tissée :
« Tiens voilà la pluie ! »
Gypsie tombe par terre
…mais pas Paulette.
Paulette se mouille la tête, les chaussettes, les poils des gambettes !
Affreux – Terrible -Au secours
« Je déteste mouiller mes baskets ! »
…Et toute cette eau qui ruisselle dans la gouttière !
« Mais bloups glouglou blurp !» criait Paulette
Super Bruno, alerté par le bruit de la chute de Gypsie, arriva sur son vélo à quatre roues qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à une auto.
Il remit Gypsie sur patte, et paf, le soleil chassa la pluie.
Elle lui fit un gros bibi qui faisait : « smack ! ».
Comme il lui proposait de devenir son mari chéri elle répondit : « ho oui ! » en hochant la tête, puisqu’elle était muette.
L’affaire était dans le sac et Paulette, aux oubliettes.
« Quel zéro ce Super Bruno ! Moi aussi je veux mon héros ! Qui sera mon sauveur !?»
« Moi ! » cria Eric monster, monstre de puanteur.
Eric monster puait des pieds, mais pas seulement…
Eric monster faisait des rototos maxi-géants, mais pas seulement…
Eric monster proutait à tout vent, mais pas seulement…
Eric monster était super intelligent !
« T’inquiète pas poulette ! Tu n’auras même pas besoin de serviette… »
Il souffla si fort dans la gouttière que toute l’eau en fut chassée. La belle Paulette en baskets s’envola avec toutes les gouttelettes. Ce doux vent puant que soufflait Eric la sécha instantanément.
« Waw ! Quel super monster !»
Elle retomba dans les bras de son prince charmant.
« Eric ! Tu es mon James-Nauséa Bond !
MON HEROS de tous les temps, par tous les temps …
Mais pas d’autre bibi pour toi avant que tu ne te sois brossé les dents, espèce de mâle odorant !»
-
Je partage ici, mes images, mes histoires et projets autour des albums jeunesse. N’hésitez pas à laisser un commentaire ! Merci.
Marie-Laure A.Parutions « presse »
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